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Écriture

Tout passe par l'écrit

L'écriture a une place toute particulière au sein du cursus du DNA à l'Esal Epinal ; un des enseignements est  ainsi consacré à l'écriture, conduit par une professeure, auteure par ailleurs Julia Billet.


Dans une école dont la spécificité est à la fois l'image et la narration, l'écriture est de façon évidente partie prenante du projet d'école, tout comme la littérature et l'édition. L'écriture est présente, pour penser, formaliser, poser des étapes dans une pratique artistique, inscrire le processus de création mais aussi imaginer, se laisser emporter par les mots,leur poésie, le rythme, le récit.


Écrire n'est pas éloigné du travail plastique. Il est toujours question d'entrer dans une démarche d'exploration, d'expérimentation, d'élaboration, de construction, de déconstruction ; écrire est un geste physique qui met en jeu et en mouvement le corps et l'esprit.  Écrire pour les étudiants est une façon d'user de la langue, de la modeler, de la sculpter, de lui donner des couleurs, des nuances. Faire l'expérience d'écrire, dans le sens où chacun va chercher sa petite musique, sa singularité, c'est penser la question du point de vue, de la forme, du parti pris et c'est aussi trouver petit à petit sa voix, dans le travail et la durée.


C'est ainsi que dès la première année, la rédaction d'un carnet de bord est proposé aux étudiants de propédeutique. Il mêle mots, textes et images (dessins, photos, peintures, sons...) et fait entrer les étudiants en écriture, tout en les préparant à la rédaction du mémoire. Dans celui ci, ils s'expriment à partir des œuvres d'artistes qui constituent leur univers. Des analyses d’œuvres jouxtent des textes plus personnels, (poétiques, narratifs) ; ces textes donnent à l'étudiant l'occasion d'expérimenter des formes d'écritures diverses, à partir d'images qui comptent pour lui. 

En deuxième année, un travail d'écritures plurielles donne lieu à l'édition d'un livre : écriture d'une nouvelle accompagnée de photographies (ou l'on peut dire aussi de photographies accompagnées d'une nouvelle). La question de l'illustration est alors posée : comment les écritures se répondent elles, s'éclairent elles, sans être redondantes, dans un véritable dialogue ?

→ Le printemps des poètes est aussi prétexte à confronter plusieurs formes d'écritures (mots/typographie, mots/images) et à les mettre en scène, sur grands panneaux, dans la ville d'Epinal.


Un workshop édition est l'occasion d'un autre atelier d'écriture de 3 jours, hors les murs. Des étudiants de deuxième année écrivent, pour commencer, un texte. Temps d'écriture, retravail puis construction d'un chemin de fer, illustrations, mise en page, choix de la typo, du papier, reliure : à peine deux mois après le premier mot, le livre est présenté au Zinc grenadine, le salon du livre spinalien qui s'installe chaque année au printemps, sur les rives de la Moselle.

Chaque projet, dés la fin de la première année et jusqu'au moment du diplôme, chemine en images mais aussi en mots : recherches d'idées, notes d'étapes, note d'intention, récits, synopsis, scénario, poèmes, fictions...


Le texte vient ainsi, tout au long du cursus, soutenir la démarche des jeunes plasticiens, dans ce travail singulier de l'écriture mais aussi bien sûr, à travers la littérature. La lecture est en effet le passage indispensable pour nourrir la langue et l'imaginaire, pour ouvrir des horizons. Poésie et littérature contemporaines sont abordées au fil des ateliers.


Écrire et lire sont deux axes fondamentaux dans ce cursus, comme deux approches sensibles du monde. Les mots s'ancrent dans ce temps d'apprentissage et de formation et donnent aux étudiants la possibilité de mettre en lumière, sous un autre angle, leur travaux plastiques.

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